Il faut que je vous raconte:
Samedi le 15 décembre, nous avions un souper chez ma mère. 17h00, le téléphone sonne. C'est ma mère: Isabelle, pourrais-tu apporter de la mayonnaise car je vais en manquer.Dans le but de sauver quelques sous, je demande à mon conjoint d’arrêter au IGA pour prendre un pot de mayonnaise. Il me dit: Tu vas être dans l’œil de la tempête, le rush d’avant souper, on devrait plutôt la prendre au dépanneur! Non, non, non répliquais-je, on arrête au IGA ! Donc, j’entre au IGA pour acheter la mayonnaise. Arrivée à la caisse, disons que mon conjoint avait un peu raison car il y avait un peu de monde, mais bon c’est la période des fêtes et on garde le sourire. Après quelques minutes d’attente, je passe donc à la caisse et paie le fameux pot de mayonnaise. Pour gagner du temps et sauver l’environnement, je décide de refuser le petit sac de plastique pour mettre mon pot de mayonnaise! Direction la sortie avec le sourire. Je mets mes mitaines. Patrice m’attends dehors dans l’auto. Je sors et voilà que le pot de mayonnaise décide qu’il veut faire des cabrioles. Le temps ralenti, le pot se met à tourner entre mes mains. Je tente de le rattraper une fois, deux fois, trois fois. Le pot est parti pour une grande aventure qui s’arrêtera... sur l’asphalte! J’ai les deux mains sur la tête et cri un gros et très long NONNNNNNNN! Patrice est dans l’auto et ri aux larmes. Moi je suis là figée devant le pot écrapouti sur l’asphalte, les deux mains toujours sur la tête. Je réalise qu’il y a aussi un monsieur dans son auto qui regarde le spectacle d’humour en direct. Je suis encore figée, Patrice me cri sur un ton moqueur: Qu'est-ce que tu attends??? Tu veux la licher et la transporter dans tes joues???!!! ou tu retournes chercher un autre pot de mayonnaise? Ah! Comme il est drôle, me dis-je. Je bouille en dedans mais je dois retourner à l’intérieur prendre un autre ...*&$%#@!... pot de mayonnaise. Direction la caisse. C’est pire que tantôt. C’est la troisième guerre mondiale avec des clients impatients partout. Quinze minutes à attendre à la caisse pour payer. Finalement je paie ma maudite mayonnaise et ressort du IGA. Patrice m’attend encore dans l’auto. Je peux vous dire que, cette fois-ci, j'ai laissé faire les mitaines et je tiens le pot à deux mains! Lorsque j’ai embarqué dans l’auto, Patrice s'est fait un plaisir de se payer ma tête et n'a pas oublié de me rappeler qu'on aurait perdu moins de temps en allant au dépanneur. Je lui ai cassé le pot de mayonnaise sur la tête, dans ma tête, avant de lui dire d'arrêter d'en rajouter et d'avancer! Le trajet pour se rendre chez ma mère n'est pas très long mais je l'ai quand même passé à rire de ma maladresse et à pleurer pour je ne sais quoi!!! Mais pas des petites larmes de rire, mais des grosses larmes d'un chagrin très profond. Incapable de m'arrêter, Patrice n'y comprenait plus rien. Du rire aux larmes, aux rires puis aux larmes! Je suis arrivée chez ma mère les yeux tout beurrés accompagné d'un chum bien découragé. La famille a bien ri lorsqu'ils ont pris connaissance de mon histoire (enfin! quand j'ai réussi à me calmer pour la raconter!) Pleurer pour un pot de mayonnaise!!! Voilà, ce que ça fait 21 mois de grossesse!!!